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La directrice photo de Future Man Sylvaine Dufaux parle d’un voyage dans le temps hilarant de Hulu

mars 4, 2020

Dans la série télévisée Future Man de Huluun homme du nom inimitable de Josh Futturman (le Josh Hutcherson de Hunger Games : le film) se retrouve dans une situation plutôt extrême. Concierge de jour et joueur invétéré le soir venu, Josh mène une vie raisonnable et normale jusqu’au jour où elle devient tout à coup extrêmement déraisonnable et anormale. Il est recruté par deux voyageurs dans le temps (interprétés par Derek Wilson et Eliza Coupe) et chargé d’entreprendre lui-même un voyage dans le temps pour sauver l’humanité. Le fait qu’il soit possiblement la dernière personne au monde à qui pareille tâche devrait être confiée n’est qu’une des innombrables blagues de la série.

Les cerveaux derrière cette série télévisée de science-fiction diffusée depuis 2017 sont notamment ceux du duo de choc de Seth Rogen et Evan Goldberg, en collaboration avec les créateurs de Party de saucisses, Kyle Hunter et Ariel Shaffir. La troisième et dernière saison sera diffusée cette année. Comme il convient à une œuvre créée par des scénaristes comiques qui ont fait leurs preuves, la série Future Man est débordante d’imagination et profondément débile. C’est décidément la série parfaite pour un auditoire qui tient à échapper à l’anxiété ambiante en se transportant dans un monde où tout peut arriver, et souvent de la façon la plus absurde possible. Étourdie, joyeusement irrévérencieuse et réalisée avec amour, la série Future Man est une manière agréable de profiter de ses heures de télévision.

Sylvaine Dufaux et le réalisateur Alex Buono sur le plateau de Future Man. Gracieuseté de Sylvaine Dufaux.

La directrice photo de Future ManSylvaine Dufaux, mentionne que son apport à la série a été une belle expérience de liberté créative. « Les responsables du projet m’ont semblé intéressants », explique-t-elle. Quand j’ai rencontré des scénaristes et des réalisateurs comme Ben Karlin, Alex Buono, Kyle Hunter, Ariel Shaffir et Jonathan Watson, ils sont venus à Montréal avec un esprit ouvert, et ils étaient curieux de voir ce que nous pouvions nous-mêmes apporter à l’épisode. Ils me font confiance. On est vraiment libres d’essayer des choses, ce qui est toujours intéressant, quel que soit le projet sur lequel on travaille. »

La liberté créatrice explique dans une large mesure ce qui rend Future Man si agréable à regarder. C’est une série qui a un aspect ludique. « Vous avez parfois affaire à des gens qui résistent aux idées, mais quand vous avez des gens qui sont curieux de voir ce que vous avez à offrir, c’est quelque chose que j’ai vraiment ressenti avec Future Man », explique-t-elle. « Bon, ça reste une série télévisée d’une demi-heure et il y a des restrictions en raison du manque de temps, mais il y a toujours de la place pour l’invention. »

Pour la troisième saison, Dufaux a constaté que l’esprit de liberté que les créateurs et les réalisateurs de la série avaient établi au départ signifiait qu’elle n’avait pas à se sentir prisonnière des tournages antérieurs. « Ils m’ont dit de faire ce que je pensais qui allait le mieux fonctionner, ce qui était vraiment fantastique. Ils avaient déjà filmé avec des objectifs anamorphoseurs, mais j’ai essayé de pousser ça un peu plus loin, et on s’est vraiment amusés avec ces objectifs sans avoir peur d’aller aussi loin qu’on pouvait. »

Sylvaine Dufaux et le cadreur Alfonso Maiorana. Gracieuseté de Sylvaine Dufaux.

La série Future Man est tournée à Montréal et aux alentours. Dufaux explique que les créateurs comptaient sur ce qu’elle-même et son équipe canadienne locale pouvaient apporter à la production. « Ça n’arrive pas toujours, surtout lorsque vous avez une équipe qui arrive dans un nouveau pays et qui sait déjà ce qu’elle veut, et c’est souvent une équipe qui exécute elle-même ce qu’elle exige. C’est parfaitement acceptable, bien entendu, mais c’est quand même fantastique quand vous avez une équipe de production qui vient de l’extérieur et qui fait confiance aux gens de l’endroit », précise-t-elle. « C’est organique – je sais que c’est un mot à la mode, mais c’est ce que je ressentais. Au lieu de discuter de possibilités, on dit “Essayons ça!” Quand on peut partager et discuter de cette manière, on peut alors faire avancer d’un cran l’histoire qu’on est en train de raconter. C’est spécial. »

Dufaux travaille régulièrement, et depuis longtemps, sur des projets d’envergure. Elle a filmé des scènes additionnelles à Montréal pour John Wick 2 et servi de cadreuse principale pour Solo: A Star Wars Storypour ne nommer que quelques productions.

« J’ai terminé Solo avec Ron Howard, ce qui a été un plaisir et un grand privilège », se souvient-elle. « Servir de cadreuse principale sur un film de Star Wars a été fantastique, mais le plus beau cadeau, pour moi, c’était de retravailler avec Bradford Young, le directeur photo, qui était devenu un ami au fil des années. Dans un film de Star Wars, vous faites partie de cette famille. Oui, vous avez l’argent, mais le jour du tournage, c’est toujours la même chose, vous avez un horaire et vous devez le respecter. Pour un film comme Star Wars, vous avez le temps de vous préparer, de réfléchir, d’essayer des choses. Et vous rencontrez des tas de gens qui ont une expérience professionnelle extraordinaire. Mais, au fil des conversations, vous vous rendrez compte que vous êtes tous pareils! Vous avez tous rêvé de faire du cinéma quand vous aviez 10 ans, vous avez maintenant à votre disposition le plus grand terrain de jeu au monde, et vous êtes là simplement pour raconter une histoire. »

Sylvaine Dufaux et l’électricien Patrick Magnin sur le plateau de Future Man. Gracieuseté de Sylvaine Dufaux.

Dufaux a travaillé à travers le Canada et un peu partout dans le monde. « J’adore travailler à Montréal, mais j’aime le faire ailleurs aussi. Vancouver est une ville tellement animée, et puisqu’elle se situe dans la même zone horaire que L.A., il y a tellement de travail », observe-t-elle. « Travailler dans l’industrie cinématographique, c’est plus qu’une occupation. Un emploi est un emploi, mais nous sommes tellement chanceux de raconter ces histoires. L’industrie est en expansion partout dans le monde, et c’est fantastique parce que tout le monde peut bien gagner sa vie. Nous devrions toujours nous rappeler que c’est un privilège et le reconnaître avec joie. »

En vedette : Sylvaine Dufaux

PAR BRYAN ABRAMS

*En anglais ici*